Tu as un projet de carte de visite, de brochure pour tes prestations ou d’affichage urbain et tu aimerais que ton support soit plus responsable. Si tu souhaites améliorer l’impact de ta communication, générer moins de déchets et limiter les ressources alors tu es au bon endroit.
Ce n’est pas toujours simple de savoir ce qu’il est possible de mettre en place. On ne sait pas toujours ce qui à le plus d’impact ou non.
Alors je vais essayer de t’aiguiller aujourd’hui pour te donner les outils pour composer ton support durable. Ici on va parler surtout impression papier et packaging. Mais si tu as des questions sur le numérique, ton site internet ou tes réseaux sociaux n’hésite pas à me contacter directement sur ma page Instagram ou par mail.
Mieux comprendre les systèmes d’impressions et leurs impacts environnementaux
Dans le domaine communication, l’impression papier fait partie d’une des plus grandes sources d’impact environnementales en raison de la production de matériaux, de la quantité d’encre et de produits chimiques. Avec nos connaissances actuelles, il est plus facile de connaître l’impact de l’impression papier que celui du numérique.
Il existe beaucoup d’alternatives pour réduire l’impact de ses impressions : Par le choix du papier, le grammage, le choix d’une bonne reliure ou encore le taux d’encrage. Qu’il s’agisse de la mise en page d’un document, du design d’un packaging jusqu’à son impression, chaque étape est cruciale et peut contribuer à rendre ton support moins impactant.
Dans cet article, je te donne une liste non exhaustive de choses qu’il est possible de mettre en place pour une « impression verte ».
Encre, Papier, Ciseaux…
Lorsque tu mets en forme tes flyers, cartes de visites, ou des brochures, tu peux avant toute chose, commencer par questionner le format, les couleurs, la taille des images, du texte ou encore le type de reliure. Ces éléments vont avoir un impact considérable par rapport aux taux d’encrages et à la quantité de papier utilisée. Par exemple, une grande image avec des couleurs vives et contrastées va consommer beaucoup plus d’encres qu’une image plus petite et en noir et blanc.
Avec quoi d’autres peux-tu jouer ?
- Jouer à Tetris avec ta mise en page
L’optimisation est la clé pour toute édition responsable. Que ce soit l’optimisation de l’espace ou du contenu. Il faut donc se questionner : Cet élément là a-t-il vraiment une utilité, ce texte doit-il être aussi gros et cette image aussi grande ?
- Imprimer recto verso
Pour consommer 2 fois moins de papier, je te conseille de privilégier l’impression recto verso. C’est peut-être évident et tu n’as sans doute pas eu besoin de moi pour y penser. Mais si tu imprimes tes flyers tu n’as peut-être pas besoin d’un document au format A4. Un format plus petit recto verso suffit la plupart du temps.
- Choisir la bonne typographie
Pour économiser au maximum le taux d’encrage utilisé sur ton papier, il existe plusieurs typographies conçues expressément dans un but écologique.
Par exemple, la typographie Eco font permet une économie d’encre de 20% grâce à ses “trous” dans la graisse de ses caractères. L’alternative Ryman eco, permet, quant à elle, une économie de 33%.
Bien que ces typographies éco-conçues soient les plus démocratisées sur le sujet, il faut savoir que plus les caractères sont fins, plus il y a économie d’encre. On retrouve notamment la Garamond, La Century Gothic et même Arial ou Times New Roman qui peuvent être utilisées pour une impression éco-responsable.
Quel papier choisir ?
Tu savais que 42% du bois exploité commercialement sert à fabriquer du papier ? Et que 17% du bois utilisé provient encore des forêts vierges ? Il n’est pas évident d’aller chercher la source des matériaux utilisés lorsque l’on passe par des intermédiaires. Alors à défaut de rechercher un papier issus de bois durable tu peux toujours porter une attention aux choix de ton papier ou de ton packaging. Plusieurs possibilités s’offre à toi.
- Les papiers recyclés et labellisés
Il existe une variété de labels qui certifient le recyclage du papier. Attention ! Le papier recyclé reste controversé car sa production nécessite des composants chimiques pour le désencrage et le blanchiment, il faut donc prendre en compte l’importance de choisir un label fiable qui réutilise les ressources que nous possédons pour limiter les nouveaux espaces de production. Par exemple, les imprimeurs labelisés Forest Stewardship Council (FSC) se fournissent en papier à base de fibres 100% recyclées. L’Écolabel européen et NF Environnement, eux garantissent une production de papier en concertation avec les fabricants, distributeurs et associations de protection de l’environnement et des consommateurs.
- Le papier crush : le papier des gourmands
Et si le papier se mangeait ? Ce n’est pas encore le cas évidemment, mais certaines filières proposent ce que l’on appelle le papier crush. C’est un type de papier recyclé à base de produits issus de déchets agroalimentaires. On en retrouve par exemple à base de maïs, de kiwis, de raisins d’olive ou de café, qui donnent au papier une texture et une couleur naturelle et unique. Attention, bien que ça donne envie de goûter il ne se mange pas !
- Le papier ensemencé
Innovation technologique, le papier ensemencé est fabriqué à partir de papier recyclé dans lequel sont ajoutés des graines de fleurs afin de pouvoir être planté après son utilisation. Cette technique écologique propose une solution amusante et originale à un papier voué à être jeté.
- Un packaging réutilisable
S’il t’est arrivé de garder tes pots de confitures pour en faire des bocaux, ou de transformer tes vieux draps en chiffons tu connais le concept de l’upcycling.
Mais savais-tu que certains objets sont conçus justement pour être réutilisés différemment en fin de vie ? En éco-conception on réfléchi à un support de sa matière première jusqu’à la fin de son cycle de vie. Le plus souvent en essayant un maximum le réemploi.
À titre d’exemple, la marque Color Eat s’est lancée le défi de créer un packaging qui transforme le processus de consommation habituelle en un objet utile après utilisation. Elle a donc crée, grâce à l’agence Backbone branding, des pots de confitures sous la forme d’une palette de peinture.
- C’est pas Versailles ici !
Certaines finitions qui permettent un rendu “plus professionnel” sont gourmandes en eau, en énergie, en solvants et divers produits chimiques. On retrouve notamment la dorure, le vernis, ou encore le pelliculage. Ces techniques demandent plusieurs passages d’impression et ne permettent pas le bon recyclage du papier. C’est le cas pour les papiers pelliculés mat, brillants ou mats soft touch. Pour remplacer un pelliculage nécessaire, mieux vaut privilégier un film cellulose, à base fécule ou un vernis machine.
Alors oui, c’est peut être plus original d’utiliser des finitions, mais l’éco-conception c’est économiser et optimiser. C’est peut être ça, qui va te différencier des autres supports. Less is more ! (Moins c’est plus)
Enfin, NE PAS IMPRIMER
Et oui, c’est bien la solution la plus logique :
« Un déchet qui ne pollue pas est un déchet qui n’existe pas. »
En sachant que cette solution est utopique, je te conseille d’imprimer le moins possible, de te questionner sur l’utilité de l’impression et sa durée de vie. As-tu vraiment besoin d’une carte de visite ? Cette feuille doit-elle vraiment être imprimée en A3 ?
Voila ! Maintenant tu sais comment réduire l’impact environnemental de tes impressions. Tu as toutes les pièces en mains pour contribuer à un meilleur respect de la planète, en toute simplicité.
Certaines de mes recommandations peuvent sembler obscures alors n’hésite pas à me contacter directement pour des recommandations ou pour la conception de tes supports si tu en as besoins. Déléguer et passer par quelqu’un qui maîtrise le sujet est parfois bien plus simple.